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notice sur la vie et les travaux

divers établissements dont on est redevable à l’activité infatigable des deux frères.

Jacques-Constantin Périer était né à Paris le 2 novembre 1742, de Joseph-Constantin Périer, receveur-général des domaines et bois de la généralité d’Alençon, (et d’Anne-Charlotte Poupardin). Il eut un autre frère, mort à l’âge de vingt-cinq ans, dans le département des Landes, où il s’occupait de travaux importants pour les arts. Ainsi MM. Périer avaient tous trois les mêmes goûts. Ils s’étaient formés eux-mêmes, ou presque sans aucun maître. Leurs premiers ouvrages furent des machines électriques et pneumatiques, et divers autres instruments de physique expérimentale. La première invention un peu remarquable de Constantin Périer fut une pompe centrifuge, dont l’effet étonna l’abbé Nollet. Plusieurs machines hydrauliques ou à vapeur, quoiqu’elles ne fussent encore que des essais, annonçaient déjà ce que Périer devait être un jour.

Le duc d’Orléans et le duc de Chartres, devant lesquels les deux frères furent admis à faire diverses expériences, surent les distinguer, ne cessèrent jamais de les protéger, et leur confièrent l’exécution d’une quantité de modèles, objets d’arts et de métiers, qu’ils destinaient à orner une galerie. Cette collection intéressante a été admirée de tous ceux qui l’ont vue au conservatoire des arts et métiers.

Les deux frères donnant insensiblement plus d’extension à leurs idées, formèrent le vaste projet de fournir d’eau tous les quartiers de Paris, au moyen des machines à vapeur.

Par un rapport écrit tout entier de la main de Borda (signé en outre par d’Arcy, Bezout, le Roi et Bossut), nous voyons