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OBSERVÉE DANS LA CAROLINE DU NORD.

rable ; mais il serait bien extraordinaire qu’on n’eut pas retrouvé ailleurs la moindre trace de cette formation.

« Ce doute est encore confirmé par la nature du sol de Salisbury, qui est compris dans une longue bande de terrain primitif ; et on sait que ce genre de terrain renferme fréquemment des roches amphiboliques, dont plusieurs variétés, comme en Suède, ont une grande ressemblance avec le basalte.

« On doit donc reconnaître que cette roche a beaucoup de rapports avec le basalte ; mais il paraît impossible, quant-à-présent, de prononcer qu’elle est réellement un basalte. »

D’après l’avis d’un minéralogiste aussi savant que M. Brochant-de-Villiers, nous devons avec lui rester dans le doute sur la vraie nature de cette roche ; mais l’aggrégation en forme de mur, et qui s’étend à une assez grande distance, à la même hauteur et dans la même épaisseur, est un fait curieux, qu’il nous a paru intéressant de faire connaître. D’autant plus que cette nouvelle publicité pourra stimuler le zèle des minéralogistes des États-Unis, et engager les savants de cette partie du monde à prendre de nouveaux renseignements, et à faire d’ultérieures observations, propres à nous éclairer sur ce phénomène, et à lever tous les doutes dont il reste encore enveloppé.