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OBSERVÉE DANS LA CAROLINE DU NORD.

sans pouvoir aller plus avant à cause des eaux. Les autres détails sont à-peu-près les mêmes que ceux dont il a été fait mention plus haut. Mais les observations de MM. M’Korkle, Hall et Newman ne sont pas toujours d’accord avec les miennes. Suivant eux, par exemple, ces roches ne sont point uniformes ; les unes sont quarrées, d’autres approchent de la forme d’un parallélogramme, d’un triangle, ou rhomboïdales. Celles-ci ont la même figure et la même dimension dans toute leur longueur, celles-là sont plus étroites et amincies à une extrémité. Parmi ces roches, au nombre de plus de 100, que j’ai examinées, j’en ai effectivement rencontré de plus petites que les autres ; mais toutes m’ont paru égales quant à la forme, et semblables à celle que l’Académie a sous les yeux, c’est-à-dire quadrangulaires, à surfaces inégales, toujours amincies plus ou moins à l’une des extrémités ; et ce qu’il y a de remarquable, et paraît avoir échappé à MM. M’Korkle, Hall et Newman, on voit constamment dans cette dernière partie une entaille plus ou moins prononcée.

Cet amas de pierres symétriquement arrangées, d’une grosseur et d’une longueur à-peu-près égales, ayant comme une espèce de ciment interposé, est, sans contredit, un phénomène aussi curieux qu’il est difficile à expliquer. On ne doit donc pas s’étonner qu’il ait donné matière à réflexion et fait naître des opinions diverses, tant sur son origine et sa formation, que sur la nature des roches dont il est composé[1]. Quelques-uns veulent que ce mur soit de formation très-ancienne et produit par la main et l’industrie des hommes :

  1. Voyez le quatrième volume du Recueil médical de New-York, pag. 227 et suiv.