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OBSERVÉE DANS LA CAROLINE DU NORD.

à la mer, et se prolonge jusque dans la Caroline du Sud, dans la même direction. Ensuite le pays abonde en mines de fer dont plusieurs sont exploitées. Enfin le district de Salisbury, et principalement le comté de Rowan, où gît l’amas de pierres en question, devient plus inégal, montueux et entièrement sablonneux.

L’amas de pierres, ou mur naturel, est placé dans un monticule, au pied duquel coule un petit ruisseau, entretenu constamment par les eaux qui suintent de ce monticule et des terres avoisinantes ; dans les temps ordinaires il n’y a pas plus de 2 à 3 pouces d’eau, il ne devient très-gros que dans le temps des pluies abondantes. Ce mur naturel a une direction nord et sud ; il paraît avoir une de ses extrémités, qui était déjà dégradée à l’époque où je le visitai, sur le revers du monticule. Les pierres dont il est formé ne sont point égales en longueur ni en épaisseur. On en trouve depuis 0,1083 jusqu’à 0,3248mill. (environ 4 à 12 pouces) de long ; mais la forme est à-peu-près égale dans toutes. Cette forme est alongée, a quatre angles ou arêtes, amincies à l’une des extrémités, et une petite entaille au-dessous du sommet ; ainsi qu’on peut s’en assurer sur les deux échantillons qui sont sous les yeux de l’Académie avec le dessin que j’ai pris, sur les lieux, de l’ensemble. Les pierres sont rangées horizontalement. La masse a une épaisseur de 4 à 4 décim. ½ (18 à 20 pouces anglais) ; à l’endroit dégradé elle se trouvait découverte à la hauteur d’environ 2 mètres (6 pieds) et recouverte par la superficie d’environ moitié. Cette superficie, ainsi que le sol de chaque côté du mur est un sable très-fin, entremêlé de petites pierres de quartz plus grosses, et de nombreuses petites parcelles de mica argenté. D’après les renseignements