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sentent, à l’égard de ce coëfficient, les résultats des observations de chaque année, prouve la régularité de ces observations.

J’ai considéré de la même manière les marées quadratures, en prenant les excès de la haute mer du matin, sur la basse mer du soir, du jour même de la quadrature, et des trois jours qui la suivent. L’accroissement des marées, à partir du minimum, étant beaucoup plus rapide que leur diminution, à partir du maximum ; j’ai dû restreindre à un plus petit intervalle, la loi de variation proportionnelle au quarré du temps.

Dans tous ces résultats, l’influence de la déclinaison des astres sur les hauteurs des marées, et sur la loi de leur variation dans les syzigies et dans les quadratures, se montre avec évidence. En considérant par la même méthode, neuf syzigies équinoxiales vers le périgée de la lune, et neuf syzigies équinoxiales vers son apogée ; l’influence des changements de la distance lunaire, sur la hauteur et sur la loi de variation des marées, se manifeste avec la même évidence. C’est ainsi qu’en combinant les observations de manière à dégager l’élément que l’on veut connaître, de tout ce qui lui est étranger ; on parvient à démêler les lois des phénomènes, confondues dans les recueils d’observations.

Les résultats des observations étant toujours susceptibles d’erreurs, il est nécessaire de connaître la probabilité que ces erreurs sont contenues dans des limites données. On sent, il est vrai, que la probabilité restant la même, ces limites sont d’autant plus rapprochées, que les observations sont plus nombreuses et plus concordantes entre elles. Mais cet aperçu général ne suffit pas pour assurer l’exactitude des