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Il résulte de cette définition, que les systèmes isotropes sont ceux où les mouvements vibratoires se propagent en tous sens suivant les mêmes lois. Lorsque les vibrations propagées seront celles de l’éther, ou, en d’autres termes, du fluide lumineux, le mot isotrope sera remplacé par le mot isophane. En conséquence, un corps isophane sera celui qui aura la propriété de propager de la même manière en tons sens les vibrations lumineuses.

Les principes établis dans les paragraphes précédents s’appliquent naturellement à la recherche des formes que prennent les équations des mouvements infiniment petits d’un ou de plusieurs systèmes de points matériels, quand ces équations deviennent isotropes.

Considérons, pour fixer les idées, un système homogène de points matériels dans lequel se propage un mouvement vibratoire infiniment petit. Supposons d’ailleurs ce système renfermé dans une certaine portion de l’espace, ou à l’état d’isolement, ou avec un second système pareillement homogène, mais dont les molécules subissent des déplacements beaucoup plus petits que l’on puisse négliger sans erreur sensible. Soient

 
la masse d’un atome appartenant au premier système
 
les coordonnées initiales de cet atome, relatives à trois axes rectangulaires

les coordonnées du même atome, au bout du temps Enfin, supposons que les atomes des deux systèmes soient uniquement sollicités par des forces d’attraction ou de répulsion mutuelle. Les déplacements d’un atome du premier système, mesurés au bout du temps