Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 22.djvu/201

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dont les vibrations s’exécuteront dans des plans per pendiculaires aux traces des plans des ondes sur le plan fixe correspondant au module

Le troisième rayon de lumière réfléchi ou réfracté par la surface de séparation de deux milieux, est précisément l’un de ceux que nous appelons évanescents et pour expliquer les phénomènes de la réflexion et de la réfraction lumineuse, il est nécessaire de tenir compte de ce troisième rayon. C'est ce qu'avait vu M. Georges Green, dès l’année 1837. Mais, en partant de cette idée, il avait cherché à déduire les lois de la réflexion des équations auxquelles on parvient appliquant à la détermination des mouvements de l’éther seul la méthode donnée par Lagrange dans la Mécanique analytique, ou, ce qui revient au même, en faisant coïncider les équations de condition relatives, à la surface de séparation des deux milieux, avec celles qu'on obtient quand on égale entre elles les pressions exercées par les deux milieux sur la même surface. Comwe je l’ai déjà dit, au principe de l’égalité entre ces pressions, on doit, dans la théorie de la lumière, substituer le principe de la continuité du mouvement dans l’éther, et alors, en opérant comme je l’ai fait dans la dernière séance on arrive directement et promptement à résoudre le problème, dont la solution est donnée par des formules générales qui comprennent, comme cas particulier, celles de Fresnel. En vertu de ces formules générales, le troisième rayon est un rayon évanescent, dirigé de manière à raser la surface réfléchissante ou réfringente et composé de molécules qui décrivent des ellipses comprises dans le plan d’incidence, les plans des ondes étant à la fois perpendiculaires au plan d’incidence et à la surface réflé-