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dessinent, en vertu de leurs déplacements, les-. molécules primitivement situées sur sa direction. Si les molécules déerivent des cercles ou des ellipses, le rayon sera polarisé circulairement ou elliptiquement, et représenté par une espèce d’hélice ou de spirale à double courbure. Cette hélice se changera en une courbe plane, si les vibrations moléculaires sont rectilignes, et dans ce cas le rayon polarisé rectilignement deviendra ce que nous appelons un rayons plan.

Le module et l’argument d’un rayon lumineux simple ne sont autre chose que le module et l’argument du mouvement simple qui lui correspond. Si le module se réduit constamment à l’unité, le rayon se propagera sans s’affaiblir. Si le module diffère généralement de l’unité, l’amplitude des vibrations lumineuses décroîtra en progression géométrique, tandis que la distance à un plan fixe croîtra en progression arithmétique, et alors le rayon de lumière deviendra ce que nous appellerons un rayon évanescent. La lumière que renferme un rayon é.vanescent peut être, dans un grand nombre de cas, perçue par l’œil. Telle est, en particulier, la lumière verte transmise par voie de réfraction à travers une feuille d’or très-mince. Tejle est encore la lumière transmise à travers les faces latérale d’un prisme de verre qui a pour bases deux triangles rectangles, et fournie par un rayon émergent qui rase la face de sortie5 dans le cas où le rayon réfracté forme, avec la .normale à cette dernière face, un angle supérieur à l’angle de réflexion totale. Alors, comme je l’ai dit en, 1836 (tome II, Page 349), le rayon émergent s’éteint graduellement, tandis que le rayon incident forme un angle de plus en plus petit avec la face d’entrée.