que la communication par mer peut être interceptée. Un bon juge (M. Girard) a dit que ces mémoires ont le mérite assez rare d’indiquer à-la-fois, à côté des avantages, les difficultés a vaincre et les moyens de les surmonter.
M. Rochon s’occupa des mêmes objets presque toute sa vie. Sans cesse il travaillait à perfectionner ses idées ou celles des autres. Tous ces essais n’eurent pas le même succès ; c’est le sort de tous ceux qui cherchent à faire des découvertes. On ne juge les inventeurs que d’après ce qu’ils ont fait de mieux : le chef-d’œuvre de Rochon est sans contredit son micromètre de cristal de roche, qu’il inventa en 1777 ; le bureau des longitudes, dans son annuaire de l’an 1818, a consigné la date de cette invention au chapitre des instrumens d’astronomie et de marine : une pareille mention, dans un article qui n’a que vingt-six lignes, équivaut à plus d’un éloge.
M. Rochon est mort le 5 avril 1817, âgé de soixante-seize ans et sept semaines. Il a été remplacé à l’Institut, dans la section de physique générale, par M. le baron Fourier, le 12 mai 1817.
