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une médaille d’argent en 1801. Leur conclusion est que M. Dartigues, auquel les circonstances permettent de faire exécuter, pour ses usines, le balancier hydraulique dont il a conçu l’idée, doit être encouragé à poursuivre ce genre de recherches ; que son balancier hydraulique est un perfectionnement de tous ceux qu’on a construits jusqu’à-présent sur les mêmes principes, et qu’il mérite l’approbation de l’Académie.

M. Armand de Maizières, ancien professeur de mathématiques au lycée de Versailles, a conçu l’idée d’une machine pour faire monter l’eau, en pratiquant dans le massif d’une côte qui s’éleverait perpendiculairement sur le bord d’une mer sujette au flux et au reflux, une cavité horizontale cylindrique dans laquelle pourrait glisser de dehors en dedans et du dedans au dehors une espèce de piston. Ce piston, submergé lorsque les vagues s’éleveraient au-dessus de l’orifice du cylindre, serait poussé en dedans par le choc de la vague, et, lors de leur abaissement, il serait ramené par un contre-poids dans sa position primitive. L’air enfermé entre le piston et le fond de la cavité se trouverait, par le mouvement de cette espèce d’obturateur, alternativement comprimé et ramené à la pression ordinaire de l’atmosphère ; de sorte qu’en érigeant verticalement, à la partie postérieure du cylindre horizontal, un tuyau de dimensions déterminées qui serait toujours rempli d’eau, l’action de l’air comprimé sur la surface de cette colonne d’eau la ferait jaillir au-dessus de l’orifice supérieur du tuyau qui la contient.

M. de Maizières a cherché à évaluer l’action dynamique du moteur d’après la hauteur, l’amplitude et la durée des ondes ;