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citerons qu’un exemple, et nous le prendrons dans la nouvelle livraison du voyage de M. de Humboldt qui en avait déja fait mention dans la partie astronomique de son voyage.

« Malgré la route fatigante de dix-neuf heures, que nous avions faite à pied, nous résolùmes d’observer les trois éclipses de satellites qui devaient avoir lieu consécutivement ; je veillai la nuit entière, et cependant je ne vis aucune de ces éclipses. J’ai recherché la cause : les occultations étaient calculées en temps moyen, et (par une suite d’une longue habitude) l’introduction disait qu’elles étaient en temps vrai. Dans d’autres occasions, pour donner l’annonce en temps vrai, on avait cherché l’équation du temps, et l’on s’y était trompé de signe. »

On voit combien il est important que l’on convienne d’adopter une même règle, un usage général dont on ne s’écarte jamais. Le choix ne saurait être douteux.

Une autre invitation, que l’auteur adresse à tous les astronomes qui calculent des éphémérides, est celle de ne commencer jamais les calculs d’une nouvelle année sans en avoir soigneusement vérifié les époques, dont les erreurs s’étendraient nécessairement sur les calculs de l’année entière. Les mouvemens annuels consignés dans l’introduction réduisent cette vérification à une simple addition pour chacune des époques. Une autre vérification bien facile encore s’obtiendrait en comparant les intervalles entre les éclipses d’un même satellite pendant les derniers jours de l’année qui finit et les premiers de celle qui commence : les différences ne sont communément que d’un très-petit nombre de secondes. Pour avoir négligé des attentions qui coûtent si peu, on a donné des annonces en erreur de plusieurs minutes, qui ont