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toujours par disparaitre au bout d’un certain temps ; mais nous voyons aussi que cette circonstance tient à ce que nous ne supposons ni la condensation, ni la vîtesse du fluide, rigoureusement nulle à l’extrémité du tube opposée à l’embouchure.

§ IV.
Mouvement de différens fluides élastiques, contenus dans
un même tube cylindrique
.

(38) L’analyse que nous allons exposer, pourrait s’appliquer au cas où le tube contiendrait un nombre quelconque de fluides superposés ; mais, pour ne pas se jeter dans des calculs trop compliqués, on ne considérera que deux fluides seulement. Ces fluides sont séparés par une section perpendiculaire à l’axe du tube ; dans l’état d’équilibre, ils ont la mème élasticité, et des densités différentes : on suppose qu’ils ne se mêlent pas pendant le mouvement ; que chaque tranche fluide perpendiculaire à l’axe conserve son parallélisme, et que les molécules qui la composent ne se déplacent pas dans son plan.

Nous continuerons de désigner par, la distance d’une tranche fluide quelconque à l’un des deux bouts du tube. L’un des deux fluides s’étendra, dans l’état d’équilibre, depuis jusqu’à nous appellerons celui-ci premier fluide ; l’autre, que nous appellerons second fluide, occupera l’autre extrémité du tube, et s’étendra depuis jusqu’à x=l+l'\,; en sorte que sera la longueur totale du tube. Soit aussi, dans le premier fluide, la vîtesse du son, et la vîtesse et la condensation de la tranche qui répond à la distance au bout du temps compté de l’origine du