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pendant sa traduction a été très-utile. Regiomontan et Halley ont pris la peine de la commenter. Les ouvrages mathématiques ont cet avantage : Quoquo modo scripta prosunt. Si la traduction est barbare ou inexacte, la lecture en est plus désagréable et plus difficile ; mais, avec un peu de travail, on parvient à corriger le traducteur, et les connaissances se répandent. Il est donc à regretter qu’Ebn-Jounis, Aboul-Wéfa, Aboul-Hhasan, et bien d’autres sans doute, n’aient pas même rencontré leur Plato Tiburtinus, au temps où les Arabes occupaient encore une partie de l’Espagne. Ces connaissances nous viennent un peu tard, mais elles nous viennent exprimées avec justesse et clarté par un traducteur capable de les apprécier ; et si elles perdent une partie de l’utilité réelle qu’elles auraient eue dans le temps pour l’établissement de l’astronomie en Europe, elles rempliront au moins une grande et importante lacune dans l’histoire des sciences mathématiques.

Tables écliptiques des satellites de Jupiter, d’après la théorie de M. le marquis de Laplace et la totalité des observations faites depuis 1662 jusqu’à l’an 1802, et comparées aux observations plus récentes jusqu’à l’an 1817, par M. Delambre, Madame veuve Courcier. 1817.

Ces tables sont imprimées déja depuis plusieurs années. Les changemens faits par M. de Laplace à la masse de Saturne et à la théorie de Jupiter, avaient rendu un peu incertaines les corrections que l’auteur avait tirées de ses équations de condition calculées d’après l’ancienne théorie. On