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lation de la corde, l’allée et le retour compris. En effet, pour une corde donnée, on connaît le nombre de vibrations qui répond à chaque note de la gamme ; et de ce nombre, on conclut sans peine la durée de chaque vibration. Désignant donc cette durée par et par la vîtesse du son dans le fluide qui remplit le tube, notre quantité sera égale à Si elle surpasse le double de la longueur du tube, il n’y aura aucun nœud de vibrations ; en sorte qu’en enfonçant graduellement le piston pour raccourcir le tuyau, le ton changera, et le ton primitif ne pourra pas se reproduire. Si, au contraire, est moindre que la longueur du tube, il arrivera, en enfonçant le piston, un certain point où le ton se trouvera identique avec le ton primitif on en conclura qu’on est alors parvenu à un nœud de vibrations ; et si la théorie est exacte, la quantité dont le tube aura été diminuée, devra être égale à Si est encore moindre que la longueur du nouveau tube, en continuant d’enfoncer le piston, on retrouvera un second nœud dont on sera averti par le ton primitif qui s’y reproduira ; et ainsi de suite, jusqu’à ce que la partie du tube qui reste comprise entre le piston et l’embouchure, soit devenue plus courte que Or, l’expérience que nous décrivons d’une manière succincte, est précisément celle qu’a faite D. Bernouilli[1], et dont il a trouvé les résultats parfaitement d’accord avec la théorie, telle que nous la présentons. On pourrait aussi, mais un peu moins facilement, vérifier la position des points qu’on appelle ventres ; car, par leur nature, si l’on coupe le tube en l’un de ces points, et qu’on

  1. Acad. des Sciences de Paris, année 1762.