Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 2.djvu/517

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ventre, ou, plus rigoureusement, la condensation du fluide y sera proportionnelle à la quantité que nous avons négligée ; résultat qui s’accorde avec celui du no 20, puisque la durée des vibrations est alors un sous-multiple de Pour toute autre espèce de vibrations, la condensation ne sera pas nulle en ce point ; si donc on supposait que la densité du fluide y dût être invariable, on restreindrait par-là tous les tons que le tube peut rendre, à ceux qui répondent aux durées de vibrations comprises dans la série : etc. Mais, ainsi que nous l’avons dit plus haut (no 13), on ne saurait établir à priori la nécessité d’une telle condition ; et l’expérience donnant des tons qui sortent de cette série, cela prouve qu’en effet cette condition n’est pas toujours remplie.

Enfin, en comparant la vîtesse du fluide à l’extrémité ouverte du tube, à la vîtesse de la première tranche, c’est-à-dire les valeurs de qui répondent à et on voit que la première est à la seconde comme l’unité est à Ces deux vîtesses sont donc égales, abstraction faite du signe, toutes les fois que est un sous-multiple de alors le tube transmet à l’air extérieur, les vibrations imprimées à la première tranche fluide, sans en changer l’amplitude ; mais dans tout autre cas, le tube augmente cette amplitude, et, par conséquent, l’intensité du son. Ce résultat est analogue au phénomène que présente le porte-voix, et il pourra servir à en donner l’explication.

(26) Pour passer du tube ouvert au tube fermé, nous emploierons la même considération que dans le no 10. Nous re-