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jours subsistante de cette théorie à laquelle il ne manquait rien que des moyens d’exécution un peu plus expéditifs. Le traité du planisphère, production originale d’Hipparque, donne la théorie complète du genre de projection que nos géographes emploient encore aujourd’hui dans la construction de leurs cartes.

La véritable histoire de la science ne doit pas être la simple énonciation des découvertes les plus frappantes. Pour intéresser les savans, elle doit leur offrir les théorêmes, les démonstrations, les méthodes et les procédés de calcul. C’est ce qu’on ne trouve dans aucune des nombreuses histoires de l’astronomie que nous possédons en diverses langues. C’est l’avantage qu’on a tàché de donner à la nouvelle histoire qui sera en même temps un traité complet de l’astronomie de tous les âges, qui ne supposera que les connaissances les plus élémentaires de la simple géométrie et de l’arithmétique ; en sorte que le lecteur, à mesure qu’il avancera, se trouvera par-tout au niveau de la science du temps dont il étudiera l’histoire.

Les deux volumes de l’astronomie ancienne ne contiennent encore que la science des Grecs, sans aucune addition et sans aucun mélange. Le troisième, qui est sous presse, montrera l’astronomie du moyen âge, depuis les astronomes d’Almamoun, jusqu’à Copernic. Nous n’avions qu’une idée très-imparfaite des travaux des Arabes. Les orientalistes, qui ont perdu tant de temps à traduire les livres d’astrologie, ont presque entièrement négligé les astronomes. L’ouvrage d’Alfragan, purement élémentaire, n’est qu’un extrait fort superficiel de Ptolémée. L’introduction aux tables d’Albategnius est le seul ouvrage important qu’on nous eût fait connaître ;