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(7) L’équation montre que reprend la même valeur, toutes les fois que la variable y augmente de et comme cette fonction est la seule qui entre dans les valeurs de et données par les équations il en résulte que ces valeurs redeviendront aussi les mêmes, lorsque ou se trouvera augmentée de le fluide contenu dans le tube reviendra donc au même état, soit par rapport aux vitesses, soit par rapport aux condensations de ses tranches, au bout de chaque intervalle de temps égal à par conséquent, il fera une suite infinie d’oscillations isochrones et semblables entre elles, dont la durée commune sera égale à

Ces oscillations se transmettent à l’air extérieur ; le nombre de celles qui ont lieu dans un temps donné, détermine le ton que le tube fait entendre, et qui est d’autant plus élevé, que ce nombre est plus grand : appelant donc le nombre de ces oscillations dans l’unité de temps, on aura pour calculer le ton de l’instrument, d’après sa longueur et la nature du fluide qu’il contient. Réciproquement, l’observation du ton fait connaître le nombre des oscillations du fluide ; d’où l’on pourra conclure, sans l’observer directement, la vitesse de la propagation du son dans ce même fluide.

(8) La durée des oscillations ne dépend pas, comnie on voit, de l’état initial du fluide ; néanmoins cet état peut ètre tel que chaque oscillation se décompose en un nombre exact d’autres oscillations isochrones et semblables entre elles : le nombre de celles-ci, dans l’unité de temps, sera alors un multiple de celui des premières ; et l’instrument pourra rendre des tons différens du ton principal. En effet, les va-