Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 2.djvu/476

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cation aux instrumens à vent, et la nécessité de celle que je propose d’y substituer : celle-ci est l’objet principal du paragraphe suivant. Dans le troisième, j’applique les mêmes considérations au mouvement de l’air dans un tube composé de deux cylindres de différens diamètres ; enfin, dans le quatrième, je considère, aussi de la même manière, le mouvement de deux fluides différens, superposés dans un même tube. Par rapport à cette dernière question, dont p personne, que je sache, ne s’était encore occupé, je détermine la réflexion que le son éprouve à la jonction des deux fluides, et je considère semblablement la réflexion de la lumière, sous l’incidence perpendiculaire, dans l’hypothèse de Huyghens fondée sur les ondulations d’un fluide élastique permanent.

§ Ier.
Mouvement d’un fluide élastique, contenu dans un tuyau cylindrique.

(1) Le fluide élastique que nous considérons est homogène ; sa température est par-tout la même ; ses molécules ne sont sollicitées par aucune force particulière, en sorte que, dans l’état d’équilibre, sa densité et sa force élastique sont constantes. Il est contenu dans un tube cylindrique ou prismatique ; et l’on suppose que les molécules fluides qui appartiennent à une même section perpendiculaire à la longueur du tube, ont toutes la mème vitesse suivant cette longueur, et n’ont aucun mouvement dans le plan de la section ; c’est-à-dire, qu’il ne sera question dans ce Mémoire, que du mouvement linéaire des fluides. Ainsi, en décomposant le fluide