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naturels, et des connaissances arithmétiques. Il paraît avoir été établi à une époque très-ancienne, et avoir passé de l’Orient, peut-être même de l’Égypte, qui dans les premiers temps formait un vaste empire en communication avec l’Inde, en Europe, où il a dû nécessairement subir des modifications.

Dans une note sur les pyramides d’Égypte, M. Latreille admet que les dimensions générales et particulières en pouvaient être coordonnées au systême métrique usuel, et qu’en érigeant ces monumens, on s’est proposé de perpétuer la mémoire de l’établissement du systême. Mais, en ce cas, ne pourrait-on pas dire que la forme pyramidale était assez mal imaginée, ou que du moins il aurait fallu rendre l’arête égale au côté de la base ? Sans cette attention, que peut signifier un monument où rien n’indique quelle est la dimension principale ? Placer cette mesure ou cet étalon dans une diagonale, dans un apothême ou dans toute autre ligne qu’on peut concevoir dans la pyramide, n’était-ce pas s’exposer à l’inconvénient de n’être nullement entendu, ou, ce qui revient au même, de l’être de diverses manières toutes également systématiques ? « Fiers de leur antiquité et de leurs lumières, les Égyptiens auraient-ils fait un mystère aux Grecs et aux Romains qui venaient s’instruire chez eux, de ces connaissances sur lesquelles est censé avoir été fondé leur systême métrique, et qui auraient rehaussé leur gloire ? Que de tâtonnemens et de calculs ils eussent épargnés aux géomètres et aux astronomes qui essayaient de déterminer l’étendue de la circonférence de la terre ! »

Dans la suite de cette note, l’auteur expose ses conjec-