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sans fraction. Il est compris cinq fois dans le premier, et quatre dans le second ; la longueur de ce diviseur commun répond à celle que forment 150 pieds naturels ou 60 pas simples. Si nous composons le pas de 6 pieds, le nombre des pas sera réduit à 25 ; multiplié par 4, ce diviseur présente une mesure très-avantageuse par son expression décimale et la quantité de ses sous-diviseurs. Nous aurons 600 pieds naturels et 100 pas géométriques, et le stade de 750 au degré ou de 76 toises. Son nom, son usage général et son module annoncent l’antiquité de son origine. M. Latreille y voit le type des autres stades.

Héron nous dit que le stade égyptien est composé de 6 plèthres. Les Arméniens partageaient leur pied en 6 doigts ; le stade alors est de 3600 de ces parties ; 3600 doigts font 100 pas naturels ; 36 feront un pas, 6 doigts feront de pas, et 1 doigt en fera

La valeur du facteur principal une fois déterminée, il a été facile de former le stade olympique, en ajoutant 150 pas naturels aux 600 pieds du stade pythique, ce qui revenait à augmenter le pied naturel de 27 lignes. Une addition semblable faite au stade olympique le transformera en un stade de 500 au degré ou de 114 toises, qui aura 900 pieds naturels. Ainsi, de ce que 600 stades olympiques ou 500 stades sont la mesure d’un degré du méridien, on n’est pas en droit de conclure qu’on avait connu la valeur de ce degré au moyen d’opérations trigonométriques, puisque la composition de ces stades se déduit naturellement d’un principe général ; savoir, une mesure équivalente à 150 pieds naturels ou à 60 pas simples, et ajoutés successivement à elle-même suivant l’étendue du stade.