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Les anciens pieds, et plusieurs de ceux dont on se sert aujourd’hui, semblent dériver les uns de la longueur moyenne du pied de l’homme, et les autres de celle de sa coudée.

Le pied qui sert de base au stade arménien s’identifie avec le pied naturel. Ce pied était divisé en 6 mates ; le stade vétavan, que d’Anville estime de 750 au degré, paraît avoir été en usage depuis l’Asie orientale jusqu’aux limites occidentales de l’Europe.

L’ancien li chinois de 250 au degré n’est que la réunion de trois stades arméniens. Le li chinois a reçu successivement diverses augmentations qu’il nous est impossible de bien déterminer ; mais il n’en paraît pas moins constant que ces mesures sont établies sur le même principe que les stades des Grecs. Le pied chinois moderne a deux doigts de plus que l’ancien ou 10 au lieu de 8. Le moderne ayant 11p 9l 7 de celui de Paris, l’ancien avait environ 9p 5l 4.

D’après Pythagore, tous les stades sont composés de 600 pieds ou de 100 pas doubles. Il suffit de connaitre la valeur d’un pied pour déterminer celle du stade dont il était le module.

Un pied de 10p 3l du pied de Paris, employé en Espagne, en Pologne et à Strasbourg, s’assimile au pied naturel augmenté d’environ deux doigts, et porté à 18 au lieu de 16. Il est peut-être la coudée de Samos d’Hérodote ; doublé, il forme une coudée de 20p 6l en usage chez les Hébreux.

Le pied romain, très-rapproché du pied suédois, est de trois seizièmes plus long que le pied naturel.

Quinze parties du pied naturel, divisé en douze doigts,