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cipal, étant de cet ordre, ce déplacement sera du même ordre. Soient les coordonnées d’une molécule de la mer dans son second état d’équilibre, et rapportées au troisième axe de rotation. Soient de plus les coordonnées de cette molécule, dans le troisième état d’équilibre ; les valeurs des fonctions s’opposent à ce que le troisième axe de rotation soit un axe principal. Mais l’écart de ce troisième axe, du second, n’étant que de l’ordre ne different de que de quantités de cet ordre ; les valeurs des fonctions précédentes sont donc de l’ordre En continuant ainsi, on voit que ces fonctions décroissent sans cesse, et qu’à leurs limites, l’axe de rotation devient un axe principal, la mer étant en équilibre ; ce qui démontre la possibilité d’un pareil axe. Son existence est prouvée par toutes les observations astronomiques suivant lesquelles les hauteurs du pôle sont invariables, et qui, de plus, font voir que les mouvemens primitifs de cet axe sont depuis long-temps anéantis, et que la durée du jour moyen, prise généralement pour étalon de temps, est constante. Je n’ai point eu égard aux variations de la rotation, dues aux passages de la mer, d’un état d’équilibre à un nouvel état d’équilibre. Ces variations ne pouvant être que de l’ordre la variation qui cn résulte dans la force centrifuge, et par conséquent dans la figure de la mer, est de l’ordre quantité que nous avons négligée.