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ou dans plusieurs établissemens civils, tels que les hôpitaux et les lieux d’assemblée. On pourrait, dans ces diverses applications, avoir égard aux conditions variables omises dans les recherches précédentes, telles que les inégalités de l’enceinte, l’introduction de l’air ; et l’on connaîtrait, avec approximation suffisante, les changemens que ces conditions apportent dans les résultats.

On a remarqué plus haut que les trois coëfficiens spécifiques qui représentent la capacité de chaleur, la conducibilité extérieure et la conducibilité propre, peuvent être sujets à des variations dépendantes de la température. Les expériences les indiquent ; mais elles n’en ont point encore donné la mesure précise. Au reste, ces variations sont presque insensibles, si les différences de température sont peu étendues. Cette condition a lieu pour tous les phénomènes naturels qu’embrasse la théorie mathématique de la chaleur. Les variations diurnes et annuelles des températures intérieures de la terre, les impressions les plus diverses de la chaleur rayonnante, les inégalités de température qui occasionnent les grands mouvemens de l’atmosphère et de l’Océan, sont comprises entre des limites assez rapprochées pour que les coëfficiens dont il s’agit aient des valeurs sensiblement constantes.

On a considéré jusqu’ici la partie de la question qu’il importe le plus de résoudre complétement savoir, l’état durable dans lequel les températures acquises demeurent constantes. La même théorie s’applique à l’examen de l’état variable qui précède, et de celui qui aurait lieu si le foyer étant supprimé ou perdant peu-à-peu sa chaleur, l’enceinte solide et l’air qu’elle contient se refroidissaient progressi-