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rature entre des limites assez voisines. Ces corps, dans leur état habituel, sont des foyers d’une chaleur presque constante, de même que les substances enflammées dont la combustion est devenue uniforme. On peut donc, à l’aide des formules, prévoir et régler avec plus d’exactitude l’élévation des températures dans les lieux où l’on réunit un grand nombre d’hommes. Il suffirait d’y observer la hauteur du thermomètre dans des circonstances données, pour déterminer d’avance quel serait le degré de la chaleur acquise, si le nombre d’hommes rassemblés devenait beaucoup plus grand.

On résout par les mêmes principes la question où l’on suppose que le foyer est extérieur, et que la chaleur qui en sort traverse successivement des enceintes diaphanes et pénètrent l’air qu’elles renferment.

Ces résultats fournissent l’explication et la mesure des effets que l’on observe, en exposant aux rayons du solei des thermomètres recouverts par plusieurs enveloppes de verre transparent ; expérience remarquable qu’il serait utile de renouveler.

Cette dernière solution a un rapport direct avec les re. cherches de l’état de l’atmosphère, et sur le décroissement de la chaleur dans les hautes régions de l’air. Elle fait connaître que la première cause de ce phénomène est la transparence de l’air et l’extinction progressive des rayons de chaleur qui accompagnent la lumière solaire. En général, les théorêmes qui concernent l’échauffement des espaces clos, s’étendent à des questions très-variées. On peut y recourir lorsqu’on veut estimer d’avance et régler les températures avec quelque précision, comme dans les serres, les ateliers