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facile de découvrir et de démontrer indépendamment de toute hypothèse sur la nature de la chaleur.

La condition principale qui détermine la stabilité du systême des températures donne immédiatement trois équations qui contiennent la solution cherchée. Les propositions que l’on en déduit ne sont ni moins simples ni moins rigoureusement démontrées que celles qui forment aujourd’hui les théories statiques ou dynamiques. Il faut seulement considérer que les coëfficiens qui mesurent les qualités spécifiques du solide et des surfaces, pourraient être sujets à quelques variations dépendantes de la température. Si cette nouvelle condition avait lieu, on exprimerait encore, sous la même forme, les propriétés de l’état final, ou celles de l’état variable qui le précède. Ainsi la question est réduite dans tous les cas à une question ordinaire d’analyse, ce qui est le véritable objet de la théorie.

Ici l’auteur indique huit résultats principaux que lui ont fournis ses premières équations. Plusieurs de ces résultats étaient devenus sensibles par l’expérience même. Il est difficile en effet qu’un long usage ne fasse pas connaître des rapports aussi constans. La théorie actuelle les explique, les ramène à un même principe, et en donne la mesure exacte. Au reste, ces remarques sont beaucoup mieux exprimées par les équations elles-mêmes, car il n’y a pas de langage plus distinct et plus clair.

On sait que les corps animés conservent une température sensiblement fixe, qui est en grande partie indépendante de celle du milieu, à moins que les circonstances extérieures ne subissent des changemens considérables. Deux propriétés dont l’effet est opposé concourent à retenir cette tempé-