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la profondeur de l’enceinte, et il est le même à tous les instans. On en connaîtrait la valeur numérique, si l’on pouvait recueillir toute la quantité de la chaleur qui s’écoule pendant l’unité de temps à travers une surface quelconque tracée parallèlement à celles qui terminent l’enceinte. La masse de glace à la température 0, que cette quantité de chaleur pourrait convertir en eau sans en élever la température, exprimerait la valeur du flux qui pénètre continuellement l’enceinte dans l’état final et invariable. Cette même quantité de chaleur est nécessairement équivalente à celle qui sort pendant le même temps du foyer et passe dans l’air intérieur ; elle est égale aussi à la chaleur que cette même masse d’air communique à l’enceinte par la première surface ; enfin elle est égale à celle qui sort pendant le même temps de la surface extérieure de l’enceinte et se dissipe dans l’air environnant. Cette quantité de chaleur est, à proprement parler, la dépense de la source.

Les grandeurs connues qui entrent dans ce calcul sont au nombre de huit ; savoir : la surface du foyer, sa température permanente, la surface intérieure de l’enceinte, son épaisseur, les coëfficiens qui mesurent la conducibilité extérieure de chacune des deux surfaces, celle du foyer, et la conducibilité propre de la substance dont l’enceinte est formée.

Les trois quantités dont il faut déterminer la valeur sont : la température fixe de l’air intérieur, celle de la première surface de l’enceinte, et celle de la surface extérieure. Il faut y joindre la dépense de la source ou la valeur du flux constant qui pénètre toutes les parties de l’enceinte. On rapporte cette valeur à une seule unité de surface. Les quantités précédentes ont entre elles des relations remarquables qu’il est