Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 2.djvu/28

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

du foyer élève de plus en plus la température de l’air intérieur ; qu’elle passe de ce milieu dans la masse dont l’enceinte est formée ; qu’elle en augmente progressivement la température, et qu’en même temps une partie de cette chaleur, parvenue jusqu’à la surface extérieure de l’enceinte, se dissipe dans l’air environnant. L’effet qu’on vient de décrire s’opère continuellement ; l’air intérieur acquiert une température beaucoup moindre que celle du foyer, mais toujours plus grande que celle de la première surface de l’enceinte. La température des différentes parties de cette enceinte est d’autant moindre, qu’elles sont plus éloignées de la première surface ; enfin la seconde surface est plus échauffée que l’air extérieur dont la température est constante. Ainsi la chaleur du foyer est transmise à travers l’espace et l’enceinte qui le termine. Elle passe d’un mouvement continu dans l’air environnant. Si l’on ne considérait qu’un seul point de la masse de l’enceinte, et qu’on y plaçât un thermomètre très-petit, on verrait la température s’élever de plus en plus, et s’approcher insensiblement d’un dernier état qu’elle ne peut jamais outre-passer. Cette valeur finale de la température n’est pas la mème pour les différentes parties de l’enceinte ; elle est d’autant moindre, que le point est plus éloigné de la surface intérieure.

On voit par-là qu’il y a deux effets distincts à considérer ; l’un est l’échauffement progressif de l’air à différentes parties de l’enceinte qui le contient ; l’autre est le système final de toutes les températures devenues fixes. C’est l’examen de ce dernier état qui est l’objet spécial de la question. À la vérité les températures ne peuvent jamais atteindre à ces dernières valeurs, car cela n’aurait lieu exactement qu’en sup-