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DE LA TURBirJE FOtlRNEYROîV. I I

laissé entre le réservoir et la couronne supérieure de la roue, ainsi qu’à la ])résence des diaphragmes ou couronnes intermédiaires quelquefois adoptées, par M. Foiirneyron, dans l’établissement de cette roue. On conçoit, en effet, que, lors des mouvements très-rapides ou très-lents de celle-ci, la pression intérieure pouvant être plus petite ou plus grande que celle du fluide ambiant, il en résulte, dans le premier cas, une aspiration, et, dans le second, une expulsion qui altèrent les effets dynamiques de la machine et le mode d’écoulement de l’eau, avec d’autant plus d’énergie, que le jeu annulaire dont il s’agit est plus appréciable, que l’ouverture delà vanne est plus faible, et que la vitesse de la roue s’approche elle-même davantage de ses limites extrêmes.

D’un autre côté, il résultera de l’interposition de couronnes intermédiaires, que, lors des faibles ouvertures de vanne, le liquide compris dans les divisions supérieures, soumis uniquement à l’action de la force centrifuge, tendra à s’en échapper avec une vitesse qui croîtra avec celle de la roue, et qui produira un remous, un effluve continuels du dehors vers le dedans de cette roue, lesquels n’ont pas lieu pour la division inférieure où l’eau afflue, par hypothèse, directement et d’une manière constante.

L’analyse de ces différentes circonstances conduit à un nombre d’équations suffisant pour en déterminer complètement l’influence, tant sur la dépense de fluide que sur les effets de la machine ; mais les résultats auxquels on arrive sont très-compliqués, et nous nous sommes borné, dans cette note, à indiquer la marche des calculs, qui ne pourraient s’effectuer que pour chaque cas sjiéeial et par la méthode des approximations successives, à laquelle d’ailleurs on sera dis 2.