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D£ LA TURBINE FOURNEYRON. 7

craignons pas de le déclarer, la vitesse excessive qu’il est nécessaire de laisser prendre à la turbine Fourneyron, lors des grandes chutes d’eau, loin d’être à nos yeux une qualité essentielle, et qu’on doive admirer, nous semble, au contraire, un grave défaut, toutes les fois qu’une pareille vitesse n’est pas iniinédiatenient réclamée par les besoins de l’usine, et qu’on se voit obligé de l’amoindrir par une transformation d’engrenages qui dépensent une portion plus ou moins grande de l’action motrice, et dont il convient toujours de tenir compte dans les projets d’établissement de la machine.

La théorie et les calculs qui se trouvent exposés dans la première partie de la note que nous avons l’honneur de soumettre à l’Académie, ont déjà été l’objet de deux leçons professées, par l’auteur, les 1 1 et 13 juillet dernier, à la Faculté des sciences de Paris. On y considère d’abord les équations relatives à l’écoulement du liquide, tant dans l’intérieur du réservoir de la roue, qu’au travers des orifices de circulation formés par ses aubes cylindriques. Dans ces équations, on tient compte, en même temps, soit de la perte de force vive qui a lieu à l’entrée du liquide dans le réservoir, soit de la différence qui peut exister entre les pressions à l’intérieur et à l’extérieur de l’espace cylindrique compris entre la turbine et les orifices d’alimentation, soit enfin des pertes de force vive qui s’opèrent en vertu de la vitesse relative avec laquelle le liquide afflue dans les canaux de circulation de cette roue, et vient choquer leurs parois ou se mêler avec celui qui y est déjà contenu et qui possède généralement une vitesse différente de la sienne propre.

Ces mêmes équations conduisent immédiatement à des expressions très-simples de la vitesse, de la dépense de liquide,