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yjjj ÉLOGE HISTORIQUE

des organes de la fructification, les principaux caractères des plantes. Ce fut le premier pas. La prééminence de la graine, démontrée par Césalpin, fut le second.

Le problème le plus intéressant peut-être de toute la physiologie végétale, a été la détermination de la fonction propre de chaque partie de la fleur.

Une fleur se compose, comme chacun sait, de plusieurs parties. Au miHeu est e pistil, ou l’organe femelle ; autour du pistil, sont les étamines, ou les organes mâles ; la corolle, ou la partie brillante, la partie colorée de la fleur, la fleur même, selon Tournefort, entoure les étamines ; et le calice, prolongement de la lame la plus externe de l’écorce, de Yépideriiic, enveloppe toutes ces parties.

Plus d’un siècle et demi après Gessner, Tournefort ignorait encore l’usage des étamines ; il niait cet usage, à côté de Aaillaut qui le démontrait.

Ia’s idées de Vaillant sur les sexes des plantes, rendues populaires par le système ingénieux de liinné, furent confirmées par des expériences précises de Linné même, de Gleditsch, d€ Kœlreuter ; et le problème physiologique fut résolu.

Le problème relatif à la incthode ne l’a été que par M. de Jussieu. Il voit la corolle, le calice, manquer dans un grand nombre de plantes. Le pistil et les étamines, parties plus essentielles, parties productrices de l’embryon, du nouvel être, subsistent ; mais, pris séparément, chacun de ces organes ne donne que des rapports incomplets ; les rapports naturels, les rapports complets ne sont donnés que par ces deux organes, pris ensemble, et considérés dans leur insertion respec-