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des deux lames 3-fides ordinaires chez les deux pétales supérieurs ; ou bien je l’ai vue 2-partite à divisions souvent 3-fides, ce qui démontre plus évidemment encore le même genre de soudure.

De tout ce qui précède il résulte que dans la fleur-type du Reseda les additions ont lieu à la partie inférieure, et les suppressions à la partie supérieure.


§ 5.
Du verticille staminal considéré isolément et dans ses rapports avec les pétales.

Jusqu’à présent je n’ai étudié, dans le verticille staminal, que ses relations avec le gynophore et le verticille des écailles ; pour en donner une connaissance complète, je vais à présent le considérer isolément et dans ses rapports avec les pétales.

Les étamines des Reseda, plus ou moins nombreuses, sont droites dans le bouton ; elles s’inclinent ensuite, du moins dans un grand nombre d’espèces, puis elles se redressent successivement, à mesure que tour à tour elles laissent échapper le pollen. On pourrait être tenté d’expliquer ce phénomène en disant que, dans une fleur placée à peu près verticalement, comme celle du Reseda, c’est-à-dire dont l’ouverture a le plan perpendiculaire à l’horizon, il est naturel que le poids de l’anthère entraîne le filet, et le force à se courber, mais que ce poids se trouvant diminué par l’émission du pollen, le filet doit reprendre sa position droite. Une telle explication, comme on va le voir, ne serait pas admissible. En effet, j’ai trouvé des fleurs de Reseda Phyteuma qui, par