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grands pétales supérieurs, alors on aura véritablement cet X ; les deux pétales supérieurs alterneront ensemble avec les divisions calicinales, et, si ces deux pétales étaient soudés, on aurait exactement la fleur du Reseda luteola, sans que pour cela les quatre divisions calicinales restantes, les deux pétales intermédiaires et l’inférieur aient changé de place. Les deux verticilles extérieurs du Reseda luteola peuvent par conséquent être considérés comme réduits au nombre quaternaire par la suppression de la division calicinale supérieure et la soudure des deux grands pétales aussi supérieurs.

C’est déjà beaucoup, sans doute, que l’explication que je viens de donner ait pour elle la comparaison et le raisonnement ; mais elle est encore puissamment fortifiée par l’observation elle-même. En effet, tandis que des intervalles à peu près égaux séparent inférieurement les divisions du calice du Reseda luteola, un intervalle vide, beaucoup plus large que les autres, existe supérieurement entre deux des divisions, et indique clairement qu’à cette place il y a eu suppression d’une des lanières. La soudure des deux pétales supérieurs en un seul a aussi quelques faits en sa faveur. Dans le pétale supérieur du Reseda luteola on remarque deux grosses nervures au lieu des trois qui se voient dans l’alba[1]. La lame est variable ; mais je l’ai vue 5-fide, ce qui indique la soudure

  1. Je ne prends point ici pour terme de comparaison le Reseda odorata, parce que l’épaisseur du pétale interne soudé ne permet pas de bien distinguer sa nervation de l’onglet du pétale extérieur. Cette nervation n’est pas non plus bien claire dans le Reseda Phyteuma.