La constance des résultats nous autorisant à regarder le sel comme pur, nous avons calculé la composition du sulfocétate de potasse pour la comparer à cette analyse. D’après la formation même du sel, il ne devait pas contenir d’eau de cristallisation ; ce qui nous a conduits à le calculer d’abord d’après la formule SO3, KO + SO3, C64H64 + H2O, qui nous adonné les résultats suivants :
64 | at. | carbone |
2448 | 53,7 |
66 | hydrogène |
412 | 9,0 | |
1 | sulfate de potasse |
1090 | 23,9 | |
1 | acide sulfurique |
501 | 11,0 | |
1 | oxygène |
100 | 2,4 | |
——— | ——— | |||
4551 | 100,0 |
Les résultats de l’analyse et ceux du calcul sont tellement conformes, qu’on ne saurait mettre en doute la convenance de la formule adoptée.
L’existence du cétène et celle de l’acide sulfocétique vérifiaient déjà suffisamment la théorie que nous avions admise ; mais nous avons voulu la poursuivre dans toutes ses conséquences essentielles, et après avoir formé les corps correspondants à l’alcool, à l’hydrogène bicarboné et à l’acide sulfovinique, nous avons voulu obtenir un composé de la classe des éthers anhydres, c’est-à-dire, de ceux que les hydracides produisent.
Chlorhydrate de cétène. Parmi les réactions qui nous ont paru de nature à fournir un produit de cette classe, celle du perchlorure de phosphore sur l’Éthal a fixé d’abord notre attention, en raison de son énergie et de sa netteté.