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côte supérieur, s’épanche en un disque orbiculaire, je reconnais bientôt qu’ici encore il y a illusion. Le sommet du support n’est point plane ; il est creusé et forme une espèce de godet ; au fond du godet s’élève l’ovaire qui, à sa base, est rétréci en manière de toupie, et si ce dernier semble, au premier abord, naître comme les étamines, au sommet d’un gynophore plane, c’est que sa partie inférieure est resserrée et cachée entre les bords du godet au fond duquel elle est plongée[1]. Cependant l’espace creusé ne s’étend pas tout à fait jusqu’au fond de ce que j’appelle le support ; une partie non creusée s’élève un tant soit peu au-dessus du niveau du calice, et par conséquent tout l’ensemble du support se compose de deux parties distinctes, l’une inférieure très-courte et pleine portant l’ovaire, l’autre supérieure et creuse chargée des étamines. La partie inférieure, prolongement du pédicelle, appartient au système axile ou caulinaire, et peut par conséquent être appelée gynophore, puisque l’on est convenu de donner ce dernier nom à tout prolongement intrafloral de la partie qui représente la tige. Mais il est bien évident que la partie creuse qui forme la coupe ou le godet, et qui surmonte le véritable gynophore, ne doit point être considérée comme une portion de celui-ci ; en effet, formant un verticille autour de l’ovaire, elle appartient comme tous les verticilles floraux au

  1. Le calice du Larbrea resserré de la même manière autour de son ovaire, a fait croire autrefois que, dans ce genre, l’insertion était hypogyne. (Voyez mon premier Mémoire sur le placenta central libre, p. 81 ; ou les Mémoires du Muséum, vol. II, p. 268.)