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nous permettaient de disséquer des boutons plus jeunes que ceux qui ont été étudiés par M. Brown et par moi, nous n’y trouverions d’abord que cette partie moyenne[1].

Si, de tout ce que j’ai dit sur les pétales du Reseda, il résulte que je ne puis adopter entièrement l’opinion de ce botaniste célèbre, il n’en est pas moins vrai que je suis assez heureux pour trouver la sanction d’une partie de la mienne dans ses observations. On a vu, en effet, qu’il considérait, ainsi que moi, comme la continuation du même organe, toute la partie qui s’étend au dehors, depuis l’extrémité des prétendus appendices extérieurs jusqu’au point où le pétale naît du réceptacle, et il achève de démontrer cette assertion, en signalant dans une espèce qu’il croit nouvelle, son Reseda propinqua, un pétale parfaitement simple et sans appendice interne chez lequel la lame 3-fide se continue, et sans nulle déviation, jusqu’au réceptacle, ainsi que je l’ai vu dans le Reseda alba, et qu’on peut l’observer dans la plupart des plantes.

Au reste, si tant d’auteurs se sont, suivant moi, mépris sur la véritable nature de la corolle du Reseda, il en est un pourtant qui l’avait pressentie. M. Jules de Tristan dit, à la vérité comme M. Lindley[2], que le pétale des Reseda se compose

  1. Dans ce que je dis ici des développements du pétale du Reseda alba, l’on trouve, ce me semble, une preuve évidente des belles doctrines que M.Dunal expose, dans son cours, sur l’accroissement des végétaux.
  2. Mémoire sur les affinités du genre Reseda, dans les Annales du Muséum, Vol. XVIII.