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RECHERCHES
C8 
3,3744
H2 
0,1376
O2 
2,2052
Ch6 
14,5296
————
20,2468
———— = 5,061
4

Il est clair que les résultats calculés s’accordent dans les deux cas avec ceux que donne l’expérience, à cela près que le chloral soumis en premier lieu à l’analyse renfermait encore un centième environ de matière étrangère, soit de l’alcool, soit de l’éther acétique. Ce qui fait que la densité de sa vapeur est un peu faible, le chlore un peu faible aussi, et le charbon un peu fort. Mais ces diverses erreurs de nature insignifiante, quand il s’agit surtout d’une matière aussi difficile à purifier que le chloral, ont disparu par la seconde rectification.

Le chloral, en présence d’une base, comme la potasse, la soude, la baryte, etc., et même avec l’ammoniaque liquide, se convertit, sous l’influence de l’eau, en chloroforme et en acide formique. Sa formule explique parfaitement cette réaction. En effet, le chloral se représente par du chloroforme et de l’oxyde de carbone à volumes égaux, et l’on sait que l’oxyde de carbone, en s’unissant à l’eau, peut constituer de l’acide formique.

La réaction du chloral, en pareil cas, se représenterait donc de la manière suivante :


C8O2H2Ch6 + H2O = C4H2O3 + C4H2Ch6