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point vertical, comme cela arrive ordinairement, mais encore n’est pas même horizontal, et qu’il forme avec le sol un angle d’environ 45 degrés. Le calice est sexpartite, à divisions étalées, écartées les unes des autres, linéaires-spatulées. La corolle se compose de six pétales alternes avec les divisions du calice et fort inégaux. Les deux pétales supérieurs sont semblables, réguliers, ovales-cunéiformes, très-obtus, concaves, et présentent sur leur dos un appendice tripartite dont les divisions latérales sont multipartites, digitées, et l’intermédiaire filiforme ; les deux pétales latéraux sont plus petits, irréguliers, et leur appendice dorsal est simplement digité ou quelquefois à deux divisions, dont l’une digitée et l’autre simple ; enfin les deux pétales inférieurs, irréguliers, plus petits que les autres, presque avortés, ne portent qu’un appendice simple et linéaire. Les organes sexuels semblent tous placés sur le sommet d’un gynophore oblique qui supérieurement s’épanche à son sommet en une glande, disque ou nectaire semi circulaire, velu et horizontal. Les étamines sont au nombre de onze à vingt et une, inclinées, du moins avant la fécondation, et portent des anthères biloculaires et introrses ; l’ovaire est oblong, trigone, terminé par 3 têtes à peu près coniques, dont chacune, à son sommet, porte un stigmate. La cavité de l’ovaire est unique, et l’on y voit 3 placentas pariétaux, linéaires, chargés de nombreux ovules suspendus. Telle est, du moins en apparence, la fleur du Reseda Phyteuma, et, à quelques nuances près, celle d’un grand nombre d’autres espèces.