Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/577

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
523
DE CHIMIE ORGANIQUE.

concilier avec l’analyse de M. Liebig, et je ne fais pas le moindre doute que si cet habile chimiste l’eût déterminé, il n’eût cherché à faire disparaître quelque cause d’erreur qui lui a échappé, si nous avons opéré sur la même matière ; restriction que je fais de nouveau, car en fait d’analyse organique, cette restriction est nécessaire.

La matière que j’ai étudiée d’abord provenait de l’action du chlorure de chaux liquide sur l’alcool. Je n’ai rien à ajouter aux détails déjà connus sur sa préparation. Séparée de l’eau, par décantation, on l’agitait fortement avec cinq ou six fois son volume d’acide sulfurique concentré. On l’enlevait au moyen d’une pipette, et on la distillait au bain-marie avec un peu d’acide sulfurique pur. On la rectifiait de nouveau sur le chlorure de calcium, et on répétait le traitement par l’acide sulfurique. La matière soumise à l’analyse, mise en contact avec l’acide sulfurique concentré, ne lui communique pas la moindre coloration ; pour se garantir de toute humidité, on a eu soin de mettre dans les flacons qui la contenaient un peu d’acide sulfurique pur, qui se rassemble au fond du flacon et se sépare très-nettement de la matière. À la longue, cependant, il la rendrait acide, en y développant de l’acide hydrochlorique.

Voici les détails d’une expérience qui avait pour objet de déterminer la densité de sa vapeur :

Excès de poids du ballon plein de vapeur sur le ballon plein d’air sec 
1gr.,182
Température de la vapeur 
100°.
Baromètre 
0,756
Température de l’air 
16° c.
66