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RECHERCHES

trer dans la série des corps que la théorie des éthers embrasse. Toutefois, notre ancienne théorie n’est plus la seule qui puisse convenir aux faits connus. En effet, on peut considérer ce singulier produit comme une combinaison d’éther oxalique et d’oxamide, atome à atome. Sa formule se représente exactement de cette manière. En effet,


C8O6, H8C3, Az2H6 = C4O3, H8C8, H2O + C4O2, Az2H4.


En attendant que l’opinion se fixe sur la nature de ce corps, je propose de désigner par les noms d’uréthane et d’oxaméthane les deux matières que je viens d’étudier, et que je regarde comme types d’une nouvelle famille parmi les matières azotées. Ces noms qui, à mes yeux, ne préjugent rien dans la question de l’alcool et des éthers, auront du moins l’avantage de satisfaire les chimistes qui refusent encore à admettre notre théorie.

Un mot fera comprendre le sens véritable de ces formules. Elles se représentent de la manière suivante :

Oxaméthane C403, H8C8, H2O éther oxalique.
C4O2, Az2H4 oxamide.
Uréthane C2O2, H8C8, H2O éther carbonique.
C20, Az2H4. urée.

Il est clair qu’en faisant passer H2O dans le second membre, on a des sels anhydres d’hydrogène carboné et d’ammoniaque.

M. Berzelius trouvera dans ces formules une confirmation du rôle qu’il attribue à l’éther comme base oxydée.