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RECHERCHES

de

CHIMIE ORGANIQUE.

Par M. J. DUMAS.

Lu à l’Académie des Sciences, les 16 et 31 décembre 1833.




L’acide chloroxycarbonique, qui peut tout aussi bien être considéré comme un chlorure d’oxyde de carbone, offre une composition si simple et si remarquable que, s’il réalisait toutes les réactions que l’on a droit d’en espérer, on parviendrait à reproduire, à son aide, les combinaisons les plus curieuses de la chimie organique. Il est inutile d’exposer ici des prévisions qui sont peut-être fort éloignées de la vérité, bien qu’elles offrent assez de vraisemblance pour m’engager à poursuivre les recherches dont je donne ici les premiers résultats.

Nous avons admis, dans le temps, M. P. Boullay et moi, que le sucre anhydre pouvait être regardé comme un véritable éther, l’éther carbonique. À cette époque, l’isomérie et les conséquences qui en sont résultées n’existaient pas encore dans la science. Depuis que cette belle découverte a été bien constatée, on a pu se demander si le sucre, au lieu d’être l’éther