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SUR LES ÉTHERS COMPOSÉS.

que si ces dernières sont admises, nous nous croyons en droit de regarder leur démonstration comme nous appartenant véritablement.


CONCLUSIONS.


Il résulte, ce nous semble, des faits contenus dans ce mémoire :

1 ° Que l’hydrogène bi-carboné joue le rôle d’un alcali très-puissant, doué d’une capacité de saturation égale à celle de l’ammoniaque, et qu’il en offrirait peut-être la plupart des réactions, s’il était comme lui soluble dans l’eau ;

2° Que l’alcool et l’éther sulfurique sont des hydrates d’hydrogène bi-carboné ;

3° Que les éthers composés sont des sels d’hydrogène bi-carboné ; sels qui sont anhydres lorsqu’ils sont formés par les hydracides, et hydratés lorsqu’ils le sont par des oxacides ;

4° Que plusieurs acides paraissent capables de former avec l’hydrogène bi-carboné des bi-sels correspondants à l’acide sulfo-vinique. Ces sels acides, unis aux bases, donnent des sels doubles, analogues aux sulfo-vinates ;

5° Que l’éther naissant peut souvent se transformer en alcool sous diverses influences qui lui font absorber de l’eau ou bien perdre de l’hydrogène bi-carboné ;

6° Qu’il existe un rapport évident, déjà signalé par M. Chevreul, entre la composition des corps gras et celle des éthers ;