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SUR LES ÉTHERS COMPOSÉS.

d’ébullition soit devenu fixe, et que tout l’excès d’acide soit saturé, et le distillant ensuite avec précaution, on l’obtient parfaitement pur et tout à fait incolore.

Par le procédé que nous indiquons, on convertit la presque totalité de l’acide employé en éther. Il s’en trouve à peine dans le récipient, lorsque la dernière distillation a été bien conduite.

Ainsi préparé, l’éther benzoïque bout à 209°c. ; sa densité est 1,0539 à la température de 10,5°c. ; sa tension est très-faible.

Éther oxalique. Nous avons préparé ce corps par le procédé indiqué par M. Thenard ; mais les quantités qu’on en obtient sont si peu considérables, qu’après les traitements nécessaires à la purification du produit, il en reste rarement assez pour qu’on puisse en étudier les propriétés. Après quelques tentatives, nous nous sommes arrêtés au procédé suivant qui nous fournit ce corps en abondance. On distille 1 partie d’alcool, 1 partie de sel d’oseille et 2 parties d’acide sulfurique. Il passe d’abord de l’alcool, puis de l’éther sulfurique, et ensuite un liquide oléagineux qui se rassemble au fond du récipient. On peut pousser la distillation jusqu’à ce que la cornue ne renferme plus de liquide alcoolique. Les derniers produits seront les plus riches en éther oxalique. C’est lui qui constitue le produit huileux dont nous avons parlé. Il faut le séparer de l’alcool surnageant, puis le verser dans un verre à pied contenant de l’eau. Il surnage souvent ce liquide ; mais à mesure que l’éther sulfurique auquel il est mêlé s’évapore, il tombe en grosses gouttes au fond du vase. En rajoutant dans la cornue soit l’alcool que contenait le récipient, soit une nouvelle dose d’alcool, on peut encore