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MÉMOIRE

On se procure ainsi facilement de l’éther acétique alcoolique, mais on ne peut se représenter les difficultés qu’on éprouve pour en séparer tout l’alcool. Si l’on se borne à laver deux ou trois fois le produit, et qu’on le dessèche ensuite au moyen d’une distillation sur le chlorure de calcium, on obtient un éther dont la densité, à l’état de vapeur, est de 2,5 ou à peu près. Si on le lave alors de nouveau et qu’on le dessèche ensuite, sa densité augmente et parvient à 2,6 ou 2,7. De nouveaux lavages l’amènent à 2,8, à 2,9, enfin à 3,0.....3,03.....3,06, époque à laquelle elle cesse de croître. Il ne faut pas moins de 12 ou 15 lavages pour produire cet effet, et comme l’eau dissout une grande quantité d’éther acétique, le produit assez abondant qu’on a obtenu d’abord finit par être réduit à quelques grammes. Aussi faut-il, pour en obtenir une quantité notable, opérer au moins sur un kilogramme de mélange.

Ainsi préparé et purifié, l’éther acétique bout à 74°c. sous la pression de 0,76 ; sa densité et sa tension n’ont pu être prises, faute de matière.

Éther benzoïque. L’éther benzoïque se prépare aisément par le procédé indiqué par M. Thenard. Il consiste, comme on sait, à faire bouillir pendant quelque temps un mélange d’alcool, d’acide hydrochlorique et d’acide benzoïque. Lorsque la moitié du liquide est passée à la distillation, nous recohobons, et nous répétons même deux ou trois fois cette opération. La plus grande partie de l’éther se trouve dans le résidu : on le sépare au moyen de l’eau, et quelques lavages le dépouillent de la majeure partie de son excès d’acide. En le faisant bouillir sur du massicot jusqu’à ce que son point