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trouvent les étoffes plonge dans un bain d’huile dont la température est maintenue pendant trois heures à 120° centigrades. Les deux branches du tube communiquent chacune avec un tube de verre droit rempli de fragments de chlorure de calcium. L’un des tubes droits, d’un mètre de longueur, reçoit, d’un soufflet à pédale de l’air qui arrive sec dans le tube courbé, tandis que l’autre tube droit, de 0m,200 de longueur, permet à l’air qui a passé sur les étoffes de s’écouler dans l’atmosphère, après qu’il a soulevé quelques millimètres de mercure. Les étoffes, une fois séchées, sont tirées rapidement du tube et renfermées aussitôt dans une capsule de verre mince, qui est fermée hermétiquement au moyen d’une glace dépolie. C’est dans cet état qu’on les pèse par substitution, avec une excellente balance de Fortin.

En répétant la dessiccation à la même température, et durant le même temps, dans un tube où le vide était fait et maintenu, et où une quantité suffisante de chlorure de calcium absorbait toute la vapeur d’eau qui pouvait se dégager des étoffes, je n’ai point obtenu une dessiccation plus forte que par le procédé précédent ; et il y a plus, c’est que, pour peu que, les étoffes soient un peu pressées, la dessiccation ne s’en fait pas aussi bien que si elles étaient exposées à 100 degrés dans une capsule où l’air se renouvellerait, même lentement.

Je fais observer qu’ayant prolongé la durée de l’opération jusqu’à cinq heures, je n’ai pas obtenu une dessiccation plus forte que celle qui résultait d’un séjour des étoffes de trois heures dans le tube. Enfin, je n’ai pas eu de différence notable, 1° en exposant d’abord les étoffes dans des atmosphères humides et les séchant ensuite ; 2° en desséchant d’abord les étoffes, puis les exposant dans des atmosphères humides.