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qu’ont les matières décidément alcalines pour accélérer, par l’oxygène atmosphérique, la destruction des principes colorants d’origine organique solubles dans l’eau ; 2° l’acidité du peroxyde d’étain ; 3° la tendance de l’alumine à jouer le rôle d’acide dans plusieurs combinaisons, notamment dans celles qu’elle contracte avec les principes colorants, ces résultats m’ont semblé expliquer pourquoi ces deux oxydes sont si précieux dans la teinture pour fixer les matières colorantes combustibles sur les étoffes.


8e Division. — Stabilité de la chaleur des étoffes teintes, relativement à la chaleur, la lumière, l’eau, l’oxygène, l’air, les débouillis et les réactifs.


Les recherches que j’ai entreprises sur la stabilité des matières colorées que le teinturier fixe sur les étoffes, ont été dirigées conformément aux vues énoncées dans mes Considérations générales sur l’analyse organique immédiate (1824). Je ne me suis donc pas contenté d’observer les changements que des étoffes éprouvent lorsqu’elles sont exposées à l’air, ainsi qu’on l’a toujours fait, mais j’ai suivi en même temps les modifications qu’éprouvaient des échantillons des mêmes étoffes placés dans le vide sec dans la vapeur d’eau pure, le gaz hydrogène sec, l’air sec et l’air saturé de vapeur d’eau. Mes observations, continuées des années entières, prouvent combien les idées généralement répandues sur ce sujet sont vagues et souvent même inexactes ; elles donnent sur la théorie du blanchiment opéré par les seuls agents naturels une base expérimentale qui manquait absolument. Enfin, la conclusion à laquelle elles conduisent, conforme à ce que j’ai dit dans