Après avoir examiné la manière dont se comportent, avec les diverses étoffes de ligneux, de soie et de laine, les différents principes immédiats d’une matière tinctoriale complexe, ou les extraits qui, dans l’état actuel de la science, présentent ces principes à l’état le plus voisin de celui de pureté, j’examine comment la matière complexe tinctoriale se comporte avec ces mêmes étoffes, et je cherche l’explication des phénomènes qui se présentent alors dans l’étude des faits précédents.
Ces études comparatives, faites, d’une part, avec les principes immédiats et les matières complexes d’où ils proviennent, et d’une autre part, avec les trois sortes d’étoffes qui sont du ressort de l’art de la teinture, expliquent beaucoup de faits.
Par exemple, l’indigotine et les indigos du commerce, étudiés sous ce point de vue, par rapport aux couleurs qu’ils donnent aux étoffes, en ayant égard, 1° à la diversité de ces étoffes, 2° à la diversité des cuves par l’intermédiaire desquelles on opère la teinture, présentent des résultats théoriques d’une grande netteté. Ainsi on voit :
1° Que l’indigotine pure donne au ligneux, à la soie et à la laine, la même couleur, quelle que soit l’intensité de la couleur fixée : conséquemment l’indigotine, appliquée en dégradation sur une quelconque de ces étoffes, donne un ensemble de tons corrects.
2° Que les résultats sont tout autres, lorsqu’on fait usage d’un indigo du commerce, au lieu de l’indigotine pure ; non-seulement les différences peuvent tenir à la nature des étoffes, mais encore à la différence spécifique de la cuve employée, et la cause en est que, dans les cuves, l’indigotine pure est