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où les étoffes sont en présence de ces composés définis, et en même temps d’acides, de bases salifiables ou de sels.

Je mentionnerai deux points de vue sous lesquels j’envisage la fixation des composés précédents sur les étoffés. Le premier est relatif au poids d’étoffe qu’un même poids pris pour unité de chaque espèce de principe colorant est susceptible de teindre ; le second est relatif à l’influence que peuvent exercer, 1° la proportion de l’eau par l’intermédiaire de laquelle les corps agissent ;

2° Les proportions respectives de ces corps ;

3° La température ;

4° Le contact de l’oxygène atmosphérique.

L’influence de ce dernier agent est dans plusieurs cas remarquable, ainsi que je le démontrerai dans un mémoire spécial. J’en citerai pour exemple le cas suivant : le principe colorant que j’ai nommé morin blanc teint à peine la toile de coton qui a reçu des mordants alumineux et ferrugineux ; mais s’il y a contact convenable avec l’air, les couleurs jaunes et brunes qui se développent sont des plus intenses. Je dis contact convenable, car s’il est trop prolongé, ces couleurs intenses se détruisent. Je fais connaître beaucoup de faits analogues, lesquels démontrent qu’il y a telle opération de teinture où la couleur qui se développe résulte d’une modification qu’un composé défini colorant de l’ordre de ceux dont je parle a éprouvée de la part de l’air.