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4e Division. — De l’action mutuelle des étoffes et des bases salifiables.


5e Division. — De l’action mutuelle des étoffes et des sels.


D’après le fait que les corps simples n’ont que des affinités faibles pour les composés binaires, ternaires et quaternaires bien définis, et en tant que ceux-ci n’éprouvent point d’altération, il est évident que les étoffes ne doivent pas avoir d’affinité, ou n’en avoir qu’une très-faible, pour les corps simples, en tant qu’elles agissent sans éprouver de changement dans leur composition élémentaire. Cette proposition démontrée, j’étudie successivement l’action qu’elles éprouvent de la part des acides, des bases salifiables et des sels, en distinguant le cas où le corps avec lequel on les met en contact est soluble, et le cas où il est insoluble.

C’est là que se trouve exposée la méthode qui me guide pour découvrir s’il y a quelque phénomène propre à démontrer l’affinité d’un corps soluble pour une étoffe, lorsque le composé qui se forme n’est pas indécomposable par l’eau, car on conçoit alors qu’il n’y aurait aucune difficulté.

Voici cette méthode réduite à sa plus simple expression :

On fait l’analyse d’un poids connu de la solution qu’on veut mettre en contact avec une étoffe.

Puis on fait l’analyse d’un poids égal de la même solution qui a été en contact un temps suffisant avec l’étoffe pour être parvenu à l’équilibre chimique.

Il est clair qu’il y aura affinité si la seconde solution contient plus d’eau ou moins du corps soluble que la première.