Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/108

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’elle se proposait d’entreprendre, a chargé spécialement les deux officiers que nous venons de citer, du soin de rédiger les rapports circonstanciés qui devaient être adressés, à ce sujet, au Ministre de la guerre. Vos commissaires, MM. Dupin, Navier et moi, n’ont point à vous entretenir du contenu de ces rapports qui ne vous ont point été communiqués, et qui d’ailleurs embrassent une grande quantité de questions ou de faits purement relatifs au service de l’artillerie, mais bien d’un extrait rédigé par MM. Piobert et Morin, sur toute la partie qui petit intéresser le progrès de nos connaissances physico-mathématiques, dont les théories laissent encore de nos jours tant à désirer.

Cet extrait, présenté sous la forme de mémoire, est divisé en trois parties principales : la première concerne la pénétration des projectiles dans les maçonneries, les roches calcaires, les terres et les bois ; la deuxième est relative aux effets du tir des boulets contre les métaux ; la troisième enfin, qui est suivie d’un résumé général et de cinq grandes feuilles de dessins renfermant la description de quelques appareils et effets physiques du choc, a pour objet le résultat d’expériences directes sur la loi de la résistance des milieux à la pénétration, dans le cas de très-petites vitesses. On nous permettra, avant d’en venir à l’analyse du contenu de ces différentes parties, de dire quelques mots touchant l’état de la question à l’époque où MM. Piobert et Morin ont entrepris leurs intéressantes expériences sur les effets de pénétration.