moyenne, une inégalité dont la période est également de 240 ans. Il restait donc à savoir si le coefficient de cette inégalité a une grandeur sensible. Pour m’en assurer, j’ai eu recours à l’obligeance de M. G. de Pontécoulant, qui a calculé, de son côté, l’inégalité découverte par M. Airy: je l’ai prié de ine communiquer la partie de cette inégalité, relative à l’excentricité de l’orbite solaire ; et j’ai reconnu que l’inégalité correspondante dans le mouvement de la lune ne s’élève qu’à un ou deux centièmes de seconde ; ce qui la rend tout-à-fait négligeable. L’aplatissement de la terre supposée elliptique, qui donne naissance aux inégalités en longitude et en latitude dont il a été question plus haut, n’en peut produire aucune à longue période. Une inégalité de cette espèce ne pourrait provenir que de la différence de l’aplatissement des deux hémisphères ; sa période serait de 179 ans ; mais Laplace, qui en avait indiqué la possibilité, a trouvé, en déterminant son coefficient, qu’elle ne peut s’élever à un millième de seconde ; et je suis arrivé, dans ce Mémoire, à une semblable conclusion. Toutefois Burckhardt a introduit dans ses tables une inégalité à laquelle il a supposé une période de 179 ans, et dont il a évalué le coefficient à d’après les observations.
Aucune inégalité lunaire à longue période et d’une grandeur sensible ne pouvant résulter des forces qui agissent sur notre satellite, on pourrait encore penser qu’une pareille inégalité, si elle existe effectivement, est due à une illusion dans la mesure du temps, produite par une inégalité réelle dans le mouvement de rotation de la terre, ainsi qu’on l’avait cru autrefois, à l’égard de l’équation annuelle. Mais ce moyen de concilier l’observation et la théorie doit aussi être